dimanche 20 avril 2014

Commentaire composé, "les bouts de bois de Dieu"

Océane Lefebvre
Mme Ba
Français littérature (HL)
8 avril 2014

Commentaire composé

            « Les bouts de bois de Dieu » est un roman écrit par Ousmane Sembene en 1960 afin de divulguer au public une idéologie de la communauté Africaine qui diffère des autres récits populaires. Ce roman est la représentation réelle de la grève que menèrent en 1947 les cheminots africains de la ligne Dakar-Niger, du temps de la colonisation française. Un passage très symbolique et particulièrement important se retrouve dans le récit. De la page 49 à 52, l’auteur remet en cause l’importance des chants dans la culture Africaine. En effet, à l’époque  les choix linguistiques auxquels les femmes eurent accès étaient limités. Le chant était donc une manière influençable de divulguer leurs propos ou leurs idées qui entraînèrent, dans le contexte du roman, un impact essentiel dans la grève. C’est dans une tonalité plutôt ironique que le narrateur externe dévoile la scène. Les dialogues entre les personnages aident également le lecteur à se mettre plus profondément dans le contexte du récit. Quels procédés sont- ils utilisés par l’auteur afin d’incorporer le chant dans ce passage? La culture est mise en avant plan pour dévoiler la force mentale, le courage et l’entraide dont les civilisations Africaines ont fait preuve lors de la grève. Dans un premier temps, il sera intéressent d’analyser le style et la technique qu’Ousmane Sembene utilise dans ce passage afin d’incorporer un aspect essentiel de la culture Africaine.  Par la suite, la signification des chants sera explorée de plus près.
           
            Tout d’abord, ce passage dévoile un style et une technique littéraire qui peut amener  le lecteur à se poser des questions lors de sa lecture. C’est une impression de mouvements de caméra qui dévoile la scène. Chaque éléments est décris avec ampleur ce qui créer une ambiance cinématographique. Certains mots ont par ailleurs des définitions qui sont peut communes et bien difficiles à comprendre. En effet, Ousmane Sembene introduit du vocabulaire représentant la couleur local comme « gops »(50) qui est une longue perche armée à son exterminé d’une lame en forme de croissant qui sert à racler la terre. Dans la phrase: « Les ouvriers n’avaient d’yeux que pour le scintillement en marche »(49), le mot « d’yeux » est employé très familièrement ce qui donne au lecteur une lecture plus naturelle et facilement accomplie. L’ajout du pléonasme: « roulement de pas »(49) est une des nombreuses figures de style introduit dans le texte qui aide à comprendre et à analyser d’avantage la technique littéraire du passage. Des termes métaphoriques comme: « prisonnière de son infirmité »(49) ou « reine de son royaume des ténèbres »(49) sont employés pour rendre l’approche littéraire plus intéressente. Les deux phrases font références à Maïmouna l’aveugle, qui est prisonnier en quelque sorte de son propre monde. Il est également bien intéressent de comprendre comment l’auteur incorpore le chant dans ce passage. Tout d’abord, les chants sont présentés d’une façon bien particulière. Ils sont en effet écrie en italique pour accentuer leur valeur. Dans le roman « Les bouts de bois de Dieu », le chant est une des choses principales a laquelle s’accroche les grévistes, et surtout les femmes. Dans ce passage, le chant est un signe d’espoir et de courage. L’incorporation du chant dans ce passage est essentielle pour démontrer la force mentale de la culture Africaine.
           
            Dans un second temps, il est très intéressant non-seulement d’analyser la signification des chants et leurs importances dans ce passage, mais également de comprendre leurs impacts par rapport au statu de la femme.  Il est bien connu que les chants ont une valeur importante pour la culture Africaine et sont la plupart du temps utilisés afin de promouvoir une façon de pensé. Ils représentent l’espoir et le courage et sert à « glorifier la vie »(52). Dans ce passage, Maïmouna l’aveugle y a recours très souvent. Les chants ont également une signification bien précise. Il démontre en quelque sorte la bravoure des femmes. L’image que Maïmouna donne Goumba Ndiaye dans ses chants est bien particulière. Les phrases sont également remplies de double sens ce qui amène le lecteur à méditer d’avantage sur leurs profondes significations. Le chant débute donc à la page quarante neuf et à pour thème la demande d’épousailles. Dans certaine culture, l’homme doit prouver son pouvoir et sa force à la femme pour que celle-ci accepte de l’épouser ; « mon époux doit être plus fort que moi »(49). Le défit de force lancé par Goumba N’Diaye dans le chant démontre une force physique chez la femme puisque « L’homme ne put l’emporter sur la jeune fille »(50). Cette introduction au pouvoir de la femme est très importante dans la compréhension du roman et démontre l’égalité entre les deux sexes. Non seulement la force physique de la femme est mise en valeur, mais également la force mentale. Lorsque la sirène commence à sonner pour annoncer l’arriver des soldats, le groupe de gréviste commence à s’affoler et sont envahi par une peur et une panique soudaine. La seule personne qui n’a pas peur est Maïmouna; « Maïmouna, la mère des enfants sans père, continuait à chanter »(51), ce qui démontre le courage de la femme. Le chant, continuant après plusieurs péripéties, est la continuation de l’histoire de Goumba. La déconstruction de la langue est utilisé pour apporter un aspect plus poétique au chant. La métaphore: « Le défrichage dura deux lunes »(51), est employé pour définir le temps. Dans ce passage, le deuxième chant situé à la page cinquante décrit l’égalité entre chaque homme, peut importe sa nationalité. Maïmouna chante: « Je suis homme comme tous les hommes »(51), ce qui démontre ce concept d’égalité entre les races. Ce chant ramène un des thèmes principaux du roman qui porte sur les droits de l’homme. Vers la fin du passage, bien que Maïmouna ait fait preuve de grand courage et de foie, elle « ne chantait plus »(52) car aussi puissant qu’un chant puisse être dans la culture africaine, la violence met toujours un terme à l’espoir.
           
            En conclusion, ce passage du roman « Les bouts de bois de Dieu » est écrit à l’aide de différentes techniques littéraires qui entrainent le lecteur vers diverses possibilités de compréhension. C’est avec l’aide de différentes figures de style qu’Ousmane Sembene arrive à réécrire et partager plusieurs valeurs de la culture africaine.  L’incorporation du chant dans ce passage est essentielle aux développements des thèmes principaux du roman qui portent sur les droits de l’homme et l’émancipation des femmes. Ils sont en effet utilisé pour dévoiler un message ou une pensée. Les chants aide également le lecteur à comprendre leur importance dans le passage, car ils font signe de foie et de courage pour les cheminots. De nos jours, les chants sont toujours aussi importants et signifiants dans la plupart des cultures du monde. Certain utilise le chant pour divulguer un message important, d’autre au contraire l’utilise pour divertir le public. Une chose est sur, le chant est et restera un aspect réellement important à l’histoire et à la culture d’un peuple. 

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