Océane Lefebvre
Mme Ba
Français littérature
(HL)
8 avril 2014
Commentaire
composé
« Les bouts de bois de
Dieu » est un roman écrit par Ousmane Sembene en 1960 afin de divulguer au
public une idéologie de la communauté Africaine qui diffère des autres récits
populaires. Ce roman est la représentation réelle de la grève que menèrent en
1947 les cheminots africains de la ligne Dakar-Niger, du temps de la
colonisation française. Un passage
très symbolique et particulièrement important se retrouve dans le récit. De la
page 49 à 52, l’auteur remet en cause l’importance des
chants dans la culture Africaine. En effet, à l’époque les choix
linguistiques auxquels les femmes eurent accès étaient limités. Le chant était
donc une manière influençable de divulguer leurs propos ou leurs idées qui
entraînèrent, dans le contexte du roman, un impact essentiel dans la grève.
C’est dans une tonalité plutôt ironique que le narrateur externe dévoile la
scène. Les dialogues entre les personnages aident également le lecteur à se
mettre plus profondément dans le contexte du récit. Quels procédés sont- ils utilisés
par l’auteur afin d’incorporer le chant dans ce passage? La culture est mise en
avant plan pour dévoiler la force mentale, le courage et l’entraide dont les
civilisations Africaines ont fait preuve lors de la grève. Dans un premier
temps, il sera intéressent d’analyser le style et la technique qu’Ousmane
Sembene utilise dans ce passage afin d’incorporer un aspect essentiel de la
culture Africaine. Par la suite, la
signification des chants sera explorée de plus près.
Tout d’abord, ce passage dévoile un
style et une technique littéraire qui peut amener le lecteur à se poser des questions lors de sa
lecture. C’est une impression de mouvements de caméra qui dévoile la scène. Chaque
éléments est décris avec ampleur ce qui créer une ambiance cinématographique. Certains
mots ont par ailleurs des définitions qui sont peut communes et bien difficiles
à comprendre. En effet, Ousmane Sembene introduit du vocabulaire représentant
la couleur local comme « gops »(50) qui est une longue perche armée à
son exterminé d’une lame en forme de croissant qui sert à racler la terre. Dans
la phrase: « Les ouvriers n’avaient d’yeux que pour le scintillement en
marche »(49), le mot « d’yeux » est employé très familièrement
ce qui donne au lecteur une lecture plus naturelle et facilement accomplie.
L’ajout du pléonasme: « roulement de pas »(49) est une des nombreuses
figures de style introduit dans le texte qui aide à comprendre et à analyser
d’avantage la technique littéraire du passage. Des termes métaphoriques comme:
« prisonnière de son infirmité »(49) ou « reine de son royaume
des ténèbres »(49) sont employés pour rendre l’approche littéraire plus
intéressente. Les deux phrases font références à Maïmouna l’aveugle, qui est
prisonnier en quelque sorte de son propre monde. Il est également bien
intéressent de comprendre comment l’auteur incorpore le chant dans ce passage.
Tout d’abord, les chants sont présentés d’une façon bien particulière. Ils sont
en effet écrie en italique pour accentuer leur valeur. Dans le roman « Les
bouts de bois de Dieu », le chant est une des choses principales a
laquelle s’accroche les grévistes, et surtout les femmes. Dans ce passage, le
chant est un signe d’espoir et de courage. L’incorporation du chant dans ce
passage est essentielle pour démontrer la force mentale de la culture
Africaine.
Dans un second temps, il est très
intéressant non-seulement d’analyser la signification des chants et leurs
importances dans ce passage, mais également de comprendre leurs impacts par
rapport au statu de la femme. Il est
bien connu que les chants ont une valeur importante pour la culture Africaine
et sont la plupart du temps utilisés afin de promouvoir une façon de pensé. Ils
représentent l’espoir et le courage et sert à « glorifier la vie »(52).
Dans ce passage, Maïmouna l’aveugle y a recours très souvent. Les chants ont
également une signification bien précise. Il démontre en quelque sorte la bravoure
des femmes. L’image que Maïmouna donne Goumba Ndiaye dans ses chants est bien
particulière. Les phrases sont également remplies de double sens ce qui amène
le lecteur à méditer d’avantage sur leurs profondes significations. Le chant
débute donc à la page quarante neuf et à pour thème la demande d’épousailles.
Dans certaine culture, l’homme doit prouver son pouvoir et sa force à la femme
pour que celle-ci accepte de l’épouser ; « mon époux doit être plus
fort que moi »(49). Le défit de force lancé par Goumba N’Diaye dans le
chant démontre une force physique chez la femme puisque « L’homme ne put
l’emporter sur la jeune fille »(50). Cette introduction au pouvoir de la
femme est très importante dans la compréhension du roman et démontre l’égalité
entre les deux sexes. Non seulement la force physique de la femme est mise en
valeur, mais également la force mentale. Lorsque la sirène commence à sonner
pour annoncer l’arriver des soldats, le groupe de gréviste commence à s’affoler
et sont envahi par une peur et une panique soudaine. La seule personne qui n’a
pas peur est Maïmouna; « Maïmouna, la mère des enfants sans père,
continuait à chanter »(51), ce qui démontre le courage de la femme. Le
chant, continuant après plusieurs péripéties, est la continuation de l’histoire
de Goumba. La déconstruction de la langue est utilisé pour apporter un aspect
plus poétique au chant. La métaphore: « Le défrichage dura deux
lunes »(51), est employé pour définir le temps. Dans ce passage, le
deuxième chant situé à la page cinquante décrit l’égalité entre chaque homme,
peut importe sa nationalité. Maïmouna chante: « Je suis homme comme tous
les hommes »(51), ce qui démontre ce concept d’égalité entre les races. Ce
chant ramène un des thèmes principaux du roman qui porte sur les droits de l’homme.
Vers la fin du passage, bien que Maïmouna ait fait preuve de grand courage et
de foie, elle « ne chantait plus »(52) car aussi puissant qu’un chant
puisse être dans la culture africaine, la violence met toujours un terme à
l’espoir.
En conclusion, ce passage du roman
« Les bouts de bois de Dieu » est écrit à l’aide de différentes
techniques littéraires qui entrainent le lecteur vers diverses possibilités de
compréhension. C’est avec l’aide de différentes figures de style qu’Ousmane
Sembene arrive à réécrire et partager plusieurs valeurs de la culture
africaine. L’incorporation du chant dans
ce passage est essentielle aux développements des thèmes principaux du roman
qui portent sur les droits de l’homme et l’émancipation des femmes. Ils sont en
effet utilisé pour dévoiler un message ou une pensée. Les chants aide également
le lecteur à comprendre leur importance dans le passage, car ils font signe de
foie et de courage pour les cheminots. De nos jours, les chants sont toujours
aussi importants et signifiants dans la plupart des cultures du monde.
Certain utilise le chant pour divulguer un message important, d’autre au
contraire l’utilise pour divertir le public. Une chose est sur, le chant est et
restera un aspect réellement important à l’histoire et à la culture d’un
peuple.
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